24.04.2025
#presence_25

#ia_labostyloculture
…. une version plus développée avec des détails narratifs, contextes politiques, et personnages clés, pour donner à l’histoire une profondeur romanesque et un potentiel de scénario.
RAISON D’ÉTAT – Chapitres détaillés
Chapitre 1 – La question qui dérange
Cadre : Palais présidentiel, une soirée tranquille.
Personnages : Président Diomaye, ses jumeaux Aali et Adama (9 ans).
Autour d’un bol de thiéré lakh, les enfants racontent leur journée à l’école internationale. Un cours sur les langues sénégalaises a éveillé leur curiosité :
— Papa, on nous a dit que les Seereer-Leŋ et les Seereer-Wiino parlent des langues différentes, mais pourtant, ce sont les mêmes Seereer, non ?
Le président sourit. Mais lorsqu’il tente d’expliquer, il se perd dans des généralités :
— Euh… Ce sont des dialectes différents, tu sais, comme le wolof de Dakar et celui de Saint-Louis…
Mais Aali insiste :
— Non, ils ne se comprennent pas du tout. Le prof dit que c’est comme le français et l’espagnol. Pourquoi ?
Un silence. Le regard du Président s’assombrit. Ce n’est pas une simple variation dialectale… Il le sait.
Chapitre 2 – L’appel aux savants
Cadre : Université Cheikh Anta Diop, puis Palais présidentiel.
Personnages : Dr. Khar Sagna (linguiste), Pr. Massamba Diouf (historien), équipe du CNRS-SN.
Le Président convoque une commission interdisciplinaire. Objectif : produire un rapport rigoureux sur les causes historiques et linguistiques de l’absence d’intercompréhension entre les deux groupes seereer.
Mais très vite, les réunions deviennent tendues. Certains chercheurs refusent d’évoquer les effets de la colonisation. D’autres évoquent des lacunes dans les corpus. Le rapport final est diplomatique : il évoque « des évolutions indépendantes », « des facteurs culturels internes », « un isolement géographique », etc.
Diomaye, frustré, lance :
— Est-ce qu’on me cache quelque chose ?
Chapitre 3 – La vérité classée
Cadre : Bureau présidentiel, tard dans la nuit.
Personnages : Directeur Général des Renseignements (DGR), Président.
Le DGR, un homme froid mais loyal, remet un dossier au Président :
— Monsieur le Président, ceci est la synthèse d’une thèse censurée. Interdite de publication en 2023.
Le dossier contient des extraits de la thèse « The Ethnolinguistic Classification of Seereer in Question » labo-styloculture.com/seereer soutenue à l’étranger par un chercheur sénégalais marginalisé.
Révélations de la thèse :
Le seereer n’est pas une langue unique, mais un continuum de variétés linguistiques historiquement unifiées puis divisées.
Sous l’administration coloniale, les missionnaires ont orthographié et codifié différemment les variétés parlées par des groupes vivant à quelques kilomètres les uns des autres.
Des associations ethno-religieuses ont été encouragées (ex : Wiino assimilés à l’islam soufi, Leŋ au catholicisme).
Les programmes scolaires ont renforcé ces différences.
Le gouvernement post-indépendance a préféré maintenir la division, pour stabiliser des identités régionales dans un État fragile.
Chapitre 4 – Le dilemme présidentiel
Le Président se retrouve au cœur d’un conflit :
Publier la vérité signifie remettre en cause l’héritage éducatif, administratif, peut-être même religieux.
La cacher, c’est renier la promesse de rupture, de souveraineté, de justice.
Son conseiller spécial lui dit :
— Une vérité peut être historique, mais dangereuse pour l’équilibre du présent. Est-ce ça que vous voulez, monsieur le Président ?
Chapitre 5 – L’insurrection du savoir
Diomaye tranche. Il décide d’organiser :
Une conférence publique nationale sur la pluralité linguistique.
Une publication de la thèse censurée, précédée d’un préambule présidentiel.
Une réforme de l’enseignement des langues : inclusion de toutes les variétés seereer, apprentissage croisé, restitution orale des savoirs populaires.
Mais très vite, les tensions montent :
Certains chefs religieux dénoncent une tentative de “désislamisation”.
Des politiciens régionaux parlent de « déconstruction des fondements ethniques ».
Les réseaux sociaux s’enflamment : #LangueEtÉtat #VéritéSeereer
Chapitre 6 – L’effet domino
Un village Wiino organise un festival linguistique avec un village Leŋ. Des étudiants lancent une application de traduction seereer-seereer. Un ancien griot déclare en direct :
— On a mis des murs là où il n’y avait que des rivières. Maintenant que l’eau revient, elle va couler.
Épilogue – Mémoire retrouvée
Un an plus tard, Aali et Adama reçoivent un manuel scolaire intitulé « Langues du Seereer : Une diversité en héritage ». Leur père, le Président, a signé la préface :
« Il est des vérités que l’on enterre, pensant protéger l’État. Mais parfois, c’est dans la lumière que naît la véritable stabilité. »

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