Monologue et #maïeutique_nokkos

Pourquoi MONOLOGUER ? Avec qui DIALOGUER ? Et comment ?


Autant de questions qui vacillent dans une époque où le monologue gagne du terrain, s’imposant comme un mode d’expression privilégié : intime, total, autonome. Face au tumulte des discours partagés, le monologue offre un refuge : il ne cherche pas à convaincre, il s’écoute lui-même, il se creuse, il se construit dans le silence de l’autre.

Mais dans ce miroir_nokkos entre monologue et dialogue, une friction  interstellaire se dessine.

Le monologue est vertical. Il descend en soi, comme une spéléologie de la pensée qui s’observe. Il n’attend pas de réponse, seulement un écho intérieur. Il devient rituel_nokkos, parfois incantatoire. A mesure qu’il s’épanche, il forge une image mentale : fluide, instable, poétique. C’est une parole en apesanteur, dégagée des contraintes de la réciprocité. Une maïeutique_nokkos sans interlocuteur, où la pensée se révèle à elle-même.

Le dialogue est horizontal. Il suppose un espace partagé, un rythme à deux voix, une écoute active. Il est altérité. Il interrompt, relance, contredit. Il construit dans la friction_nokkos. Là où le monologue affirme, le dialogue questionne. Mais à l’ère des interfaces, le dialogue est menacé par la scénographie du moi : chacun parle devant ou de travers plutôt qu’avec. Chacun performe, plus qu’il ne répond.

Assistions-nous à une rupture sémiologique ?


Le dialogue se digitalise, se fragmente, se théâtralise. Le monologue, lui, s’expose, se publie, se hashtag_nokkos. Il devient langage-image, inscrit dans le flux, mais solitaire dans sa structure. L’ancien face-à-face devient face-à-écran.

Alors… dialoguons-nous encore vraiment ? Ou monologuons-nous à deux ou à 7!=? ou en parallèle, sans véritable croisement ?


Peut-être que la vraie question n’est plus pourquoi dialoguer, mais : peut-on encore le faire sans la #maïeutique_nokkos ?

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